Présentation


OBJECTIFS DE LA FORMATION ET COMPETENCES VISEES

 

L’enseignement de Lacan a permis de relire Freud, de mettre à l’épreuve les concepts de la doctrine analytique, d’en comprendre la genèse, d’apprécier à leur juste valeur les développements, remaniements ou déviations qui en ont été proposés.

Mais cet enseignement s’est aussi orienté vers d’autres tâches : en posant que « l’inconscient est structuré comme un langage », et que le sujet de la psychanalyse est sujet du signifiant, il invite à articuler la doctrine freudienne aux disciplines qui lui sont connexes, à commencer par la psychologie et la psychiatrie. Non pour réduire la doctrine freudienne, mais pour la rendre adéquate à son objet. Avancées théoriques, procédant par la voie du mathème, et qui, par effet de retour, doivent permettre à la psychanalyse d’éclairer également d’autres domaines jusqu’ici cloisonnés par le savoir universitaire, comme la littérature ou l’histoire.

Le savoir freudien n’est pas réductible à un corps de doctrine clos et définitivement constitué. Fondé sur une expérience qui se répète à chaque cure dans sa singularité, ce savoir doit faire l’objet non d’une initiation, mais d’une transmission. Mais cette transmission n’a de prix qu’autant qu’elle permet d’éclairer et de promouvoir une clinique, c’est-à-dire de rencontrer un réel que d’autres savoirs évitent.

Ce réel auquel tout être parlant a affaire, Freud l’a rencontré dans ses cures, quand le sujet vient à y buter contre le roc de la castration. Mais il l’a aussi rencontré et saisi, par bouts, dans tout le champ de ce qu’on appelle la culture. En quoi ce champ, pour peu qu’il soit exploré en suivant les chemins qu’il a frayés, se constitue comme Champ freudien, et autorise, requiert même, une approche clinique.

Car c’est un fait qu’il y a une clinique, soit des types de symptômes ; mais c’en est un autre que cette clinique est pour l’essentiel médicale et psychiatrique, et qu’elle devient chimique et statistique. Le Master de Psychanalyse s’est donc donné pour tâche d’aider au développement d’une clinique de l’époque du discours psychanalytique : c’est-à-dire une clinique qui aborde le symptôme comme un fait de discours.