La rencontre entre le monde universitaire et les mouvements d’éducation populaire est un moment très rare dans l’histoire de ces institutions pour ne pas inventer ensemble une contribution originale à l’éducation populaire du XXIe siècle. Cette alliance permet de travailler et d’avancer sur ces questions ancrées sur des territoires franciliens ou plus éloignés. Elle n’est pas seulement orientée vers la recherche universitaire, mais se propose aussi d’alimenter, par des apports théoriques issus de l’université, des pratiques d’éducation populaire.

Cette articulation théorie / pratique est constituée de la rencontre entre des démarches d’éducation populaire et les approches de la recherche de troisième cycle universitaire, avec lesquelles les auditeurs (nommés aussi « apprentis-chercheurs ») sont familiarisés dès leur arrivée. Cette dynamique d’apprentissage offre des clés pour agir collectivement sur le quotidien des auditeurs, et elle interroge des domaines comme l’action collective, l’intergénérationnel, l’interculturel, …

L’université populaire donne la possibilité aux auditeurs qui le désirent d’écrire un mémoire d’une cinquantaine de pages orienté vers la recherche sur un thème lié à l’éducation populaire, pour aboutir, le cas échéant, à un diplôme de premier cycle universitaire (DPCU) de niveau bac + 2.

L’université populaire est destinée à des personnes n’ayant pas de diplôme universitaire initial (les non bacheliers sont acceptés) et qui souhaitent s’orienter, par exemple, dans l’animation socioculturelle ou l’éducation populaire, où tout autre domaine à leur convenance.
Elle peut également intéresser des personnes travaillant déjà dans ces secteurs, qui souhaitent bénéficier d’une formation universitaire permettant d’obtenir un diplôme de premier cycle et d’envisager une poursuite d’études en licence puis en master de Sciences et de l’éducation.

Il peut enfin s’agir :
 de professionnels des secteurs de la santé, du social ou de l’animation ;
 de bénévoles des secteurs associatif, syndical ou de l’économie sociale ;
 d’agents de collectivités territoriales ;
 de retraités ou de préretraités souhaitant s’investir dans les associations aux niveaux bénévole ou militant ;
 de jeunes en décrochage scolaire ;
 de toute personne simplement intéressée par les activités de l’université populaire.

En tout état de cause, le public est composé de personnes :
 n’ayant pas de diplôme universitaire (le baccalauréat n’est pas demandé),
 très motivées (la démarche pédagogique de l’U2P8 est innovante et suppose une part d’autonomie importante dans le travail et l’organisation de l’apprentissage),
 disponibles et très organisées pour mener à terme une recherche universitaire.

En plus des auditeurs « apprentis-chercheurs » visant le diplôme DPCU, l’université populaire accueille également des personnes concernées par les questions liées à l’éducation populaire et/ou à la recherche, mais ne désirant pas écrire un mémoire ni obtenir le diplôme DPCU. Pour ces personnes, l’accès à l’université populaire est libre et gratuit.

Pour en savoir un peu plus sur l’u2p8, vous pouvez visionner la vidéo de la journée d’étude du 11 mai 2010 sur le thème : "Les Universités Populaires dans l’éducation populaire" organisée à Paris8.